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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 09 mars 2023 12:29
par hippo
une question probablement stupide ... mais Bernard, as tu recenti un handicap en australie, a rouler avec un véhicule prévu pour la conduite a droite (donc volant a gauche)
j'ai dans l'idée que c'est surtout pour doubler que ça peut être dangereux, mais que ça ...c'est plus souvent ceux qui sont derriere toi qui le font :mrgreen:

je repensais juste a ça en divaguant sur ce sujet viewtopic.php?p=213549#p213549

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 18 mars 2023 04:58
par Bernard-52
Hello à Tous,

Hum.. Il faut que croire que je deviens vieux (ce qui est la réalité !) car je n'ai plus été actif sur les réseaux sociaux depuis longtemps...

Sur mon blog, voici donc la suite de mon voyage en Australie...
https://landroamer.blogspot.com/2007/11 ... arwin.html


Et un texte avec des commentaires sur cette partie de mon voyage...

Enjoy to the max !

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Australie 3 – De Perth à Darwin

L’état du «Western Australia» qui recouvre une grande partie de la partie Occidentale de l’Australie, n’est que très faiblement peuplé mais possède des sites touristiques fascinants. Darwin, la capitale du « Northern Territory » se trouve encore et toujours dans le pays des grandes distances entre les villes…

De Perth, ma première destination sera les Pinacles, une zone contenant des milliers de piliers calcaires altérés, les plus hauts atteignent jusqu'à 3,5 m au-dessus de la base de sable jaune. C’est à 900 km de Perth et je me lance sur une piste strictement 4x4, dans les dunes et obligatoirement sur des plages pour atteindre Steep Point, le point le plus occidental de l’Australie (qui fait partie du site classé par l’UNESCO de Shark Bay). Quel plaisir de rouler dans du sable bien qu’une forte tôle ondulée y soit présente. – La tôle ondulée est une « constante » des pistes d’Australie, ce ne sont que l’amplitude et la longueur d’ondes qui changent suivant la nature des sols.

Je fais ensuite une « liaison » de 1100 km (!) pour atteindre au nord du tropique du Capricorne, dans la région des Pilbara, le parc national et les chutes de Karijini. Le parc est surtout connu pour ses nombreuses gorges contenant des canyons, des cascades et des bassins d'eau froide où l’on peut nager ; cette zone regorge d’amiante… Bromme est ma prochaine destination, une petite ville qui fut un centre important pour la récolte de perles dans les années 1880 puis ce sera Derby.

La “Gibb River Road” dans les Kimberly. Arrêt à Derby, une petite ville qui est notable pour une relativement forte population Aborigène et pour l’ampleur de ses marées : c’est l’endroit où elles ont la plus forte amplitude en Australie : 11.8 mètres durant les équinoxes. C’est aussi le moment de faire de grosses provisions alimentaires pour les 20 jours que je vais passer sur la piste de la rivière Gibb ; cette piste a l’attrait de regrouper de nombreux sites touristiques naturels. Je vais particulièrement apprécier Bandilngan/Windjana Gorge avec de belles formations rocheuses le long des berges de la rivière Lennard avec des crocodiles d’eau douce. A Dimalurru/Tunnel Creek l’on s’enfonce dans une galerie souterraine de 750 mètres pour ressortir au soleil dans une verdoyante petite vallée ; puis ce sera la gorge de Dolérite près du Mt Hart, puis Annie’s Creek, Bell Gorge et Manning Gorge avec ses cascades distantes de 3 km et sa piscine naturelle où l’on peut se baigner près du camping aux baobabs géants. Je fais ensuite un aller-retour de 500 km de mauvaise piste pour visiter Punamii-Uunpuu/Mitchell Falls ; j’atteints les chutes par un saut de puce en hélicoptère (ce qui permet de les voir depuis les airs !) avant de revenir au camp par une marche de 5 km. Après cette mauvaise piste, je passe 2 jours à me relaxer dans un campement sauvage près d’une rivière et ensuite je passe du temps à la charmante Station d’Elembare, une oasis de verdure dans l’outback aride.

Le Pentecost River Crossing est mythique pour observer les couchers du soleil le long des rives de la rivière et de nombreux campeurs motorisés s’éparpillent sur les berges : PAS de baignade, car il y a de nombreux crocodiles ! En dernier je ferai une marche dans le parc El Questro pour aller voir la chute d’Emma, enchâssée dans un écrin majestueux de rochers.

« Purnululu National Park » en avion de 6 places. Visiter les formations rocheuses de « Bungle-Bungles » dans le parc de Purnululu impliquerait que je fasse un aller-retour routier de 700 km et sont mieux appréciées, vues des airs. Par chance je peux avoir une place le lendemain de mon arrivée à Kununurra et je vais faire un vol de 2h30 pour admirer de haut ces formations rocheuses : des tours distinctives en forme de ruche qui sont constituées de grès et de conglomérats. Ces formations sédimentaires se sont déposées il y a environ 350 millions d'années, lorsque des failles actives ont modifié la topographie. La ville de Katherine, les sources d’eaux chaudes Berry Springs et le parc national de Litchfield sont des petits arrêts très agréables avant d’arriver à Darwin, paisible ville au bord de la mer.

Dans de nombreux sites isolés d’Australie on peut observer des gravures rupestres Aborigène datant de plusieurs milliers d’années ; certains sont protégés par des barrières afin de limiter les déprédations. Durant cette période de mars à juillet, la météo sera relativement fraîche et pluvieuse, ce n’est qu’une fois arrivé à Darwin que j’aurai chaud ; une situation exceptionnelle me dit-on.

Encart => Les « Road Houses » – Les gites d’étapes
Dans cette région du pays où les villes peuvent être distantes de 4 à 500 kilomètres, on trouve des gites d’étapes qui sont dument répertoriés sur les cartes routières ; le tronçon le plus long entre deux pompes à essence, 300 km, se situe entre Laverton et Tjukayirla Roadhouse. A côté de la station-service et de quelques arbres, souvent regroupés dans un seul bâtiment, on y trouve une supérette avec des produits d’alimentation, des outils et du matériel technique automobile de bases, un restaurant et les bureaux du camping qui se trouve à côté. Se trouve aussi un atelier de réparation des pneus (avec un compresseur mis à dispositions des voyageurs) ainsi qu’un petit stock de pneus de dimensions courantes. Dans certains cas (mais pas toujours !) on peut aussi acheter de l’alcool à consommer sur place ou à emporter. – Quand on achète de l’alcool en Western Australia, notre carte d’identité est scannée et va dans une base de données centrale : on ne peut pas dépasser par 24 heures des quantités maximales de bière, vin et spiritueux !

Encart => Les « Stations » – Immenses exploitations d’élevages
Vu l’aridité de nombreuses régions d’Australie, les élevages doivent obligatoirement être immenses pour disperser les troupeaux sur une grande surface ; une « station » est le centre névralgique de ces exploitations. Souvent, les propriétaires ont ajouté une composante « hébergement » afin de diversifier leurs sources de revenus. Je vais passer près de « Home Valley Station » qui possède plus de 14'000 km2 (environ la moitié de la superficie de la Belgique !) pour 50 000 bovins et 40 employés ; les rangers utilisent des hélicoptères pour regrouper les bêtes ! Certaines Stations sont très bien aménagées et offrent un havre de verdure et de confort pour une nuit dans un camping au milieu de régions arides.

Encart => Les Aborigènes…
Depuis 40 000 ans, avec 500 tribus parlant des dialectes différents, les aborigènes sont les habitants originels à l’arrivée des européens. Au cours des derniers siècles, ils ont été fortement marginalisés et vivent (en général) dans un monde parallèle à celui des descendants des anglo-saxons qui ont colonisés cette île. Ces peuples ont eu de la peine à accepter un mode de vie et de fonctionnement « moderne ». Ils sont souvent repoussés dans des « réserves », situées dans des régions arides et peu propices aux activités agricoles ou d’élevages des nouveaux arrivants. Avec la Covid, ils sont encore plus isolés et il faut une raison spéciale pour obtenir une autorisation de visiter leurs petites villes.
Etant souvent oisifs, car ils reçoivent une indemnité d’assistance sociale hebdomadaire, ils ont facilement tendance à devenirs addictes de l’alcool ou d’autres substances. En discutant avec les Australiens que je rencontre, je perçois nettement deux points de vue opposées : A) Ce sont des « bons à rien », ont doit faire avec. B) Depuis la colonisation, les divers dirigeants n’ont jamais pris de bonnes décisions politiques pour optimiser le bien-être des Aborigènes, pas étonnant qu’ils soient maintenant marginalisés.

Encart => COMMENT VA LE BRUTT ?
Grosse négligence de ma part ! Après des années de voyages sur les pistes du monde, je sais pertinemment qu’il est sage d’inspecter régulièrement le véhicule, particulièrement sous le châssis afin de vérifier que tout soit en ordre. Je néglige de la faire assez souvent sur les mauvaises pistes de le Gibb River Road et un matin je découvre avec horreur que 4 des 6 boulons fixant une traverse du châssis et le support du ressort arrière ont été déchirés par les énormes torsions du châssis (le Brutt a un châssis flexible) et les nombreux coups de butoirs infligés à la suspension arrière ; tout cela ne tient plus que par 2 boulons en mauvais état... Dans une « Station » je trouve dans leurs déchets de ferrailles, un fer plat de dimensions adéquate pour renforcer le châssis : je démonte le tout, perce un trou dans le châssis pour « arrêter » une petite fente de progresser, utilise une grosse sangle à cliquet pour repositionner le pont à sa place et prends dans mon stock de visserie 6 nouveaux boulons de diamètre 10 mm. J’insère le fer plat sur la partie horizontal du U du châssis et je perce des trous pour que cette partie du châssis soit consolidée par ce fer plat et 2 boulons supplémentaires. Tout est bien qui finit bien, mais c’était limite !

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 18 mars 2023 05:14
par Bernard-52
hippo a écrit : 09 mars 2023 12:29 une question probablement stupide ... mais Bernard, as tu recenti un handicap en australie, a rouler avec un véhicule prévu pour la conduite a droite (donc volant a gauche)
j'ai dans l'idée que c'est surtout pour doubler que ça peut être dangereux, mais que ça ...c'est plus souvent ceux qui sont derriere toi qui le font :mrgreen:

je repensais juste a ça en divaguant sur ce sujet viewtopic.php?p=213549#p213549
Hello Hippo et Tous,

Effectivement avec mon Brutt qui est lent, 75-80 km/h (car je ménage ma monture !) et se fait doubler par tous les autres véhicules (même par les roads trains de 4 remorques et 50 tonnes), d'avoir le volant du "mauvais coté, n'est pas trop pénalisant.

Excepté pour 2 types de situations:

1/ Péage d'autoroute ou d'un parking (si, si, des fois j'ai pris l'autoroute pour une raison x ou y, et là je ralentis tout le monde:
- Je m'arrête devant la barrière
- Je mets le frein à main
- Je defais ma ceinture de sécurité
- Je descends du haut de ma cabine
- Je traverse la chaussée et je vais payer ou insérer ma carte de crédit
- Je traverse la chaussée et je remonte dans la cabine
- Je ferme la porte, je mets ma ceinture de sécurité j'enclenche la 1ère, j'enlève le frein à main et je pars...

2/ Sortie en biais sur une route principale (par exemple à la sortie d'une station service); comme ma vue est limité via la fenêtre du passager, je dois d'abord mettre mon Brutt perpendiculaire à la grande route pour voir si il y a du trafic venant sur la route principale.
=> Cela n'est pas toujours évident et/ou possible !!!

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 18 avr. 2023 10:24
par Bernard-52
Blog sur le Timor Leste et des nouvelles de Bernard,

Hum… cela fait très longtemps que vous n’avez pas reçu de nouvelles de ma part...

Récapitulatif : après avoir terminé une grande boucle de l’Australie, j’ai déposé mon Land Romaer au port de Melbourne le 8 mars 2023. Le lendemain, je m’envolais pour Port Vila au Vanuatu qui venait de subir 2 cyclones successifs et se trouvait dans un état dégradé.
Une des attractions du Vanuatu se trouve sur l'île de Tanna car il y a un volcan actif que je suis allé visiter.

Après 10 jours dans le pays j’ai pris un vol pour la Nouvelle Calédonie (un territoire français d’outre mer) où je suis resté 2 petites semaines. Un peu « space » car on se trouve dans un cadre « français », mais sous les tropiques. J’ai aussi fait une excursion sur l'île de Lifou.

Ma destination suivante a été la Polynésie française, j'ai atterri à Tahiti avant de commencer de visiter plusieurs îles. Ma première étape est l'île de Huahine, suivront Bora-Bora, Rangiroa et retour à Tahiti.

Dans quelques semaines, je dois arriver à Santiago, au Chili, pour retrouver mon Land Roamer et continuer mon tour du monde en Amérique du Sud.

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Comme vous le savez, suite à des ennuis mécaniques, j’avais dû commander des pièces pour mon camion et, en attendant ces pièces, depuis Darwin je suis parti visiter le Timor-Lest pendant 2 semaines, durant octobre 2022.

C’est avec une moto louée que j’ai fait une grande boucle pendant 10 jours dans ce pays, qui est... moyennement développé.

Si vous êtes curieux, je vous invite à regarder le nouveau post de mon blog qui relate ce voyage, il est ici

lhttp://landroamer.blogspot.com/2022/10/two-weeks-in-east-timor-also-known-as.html
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Timorllll.jpg
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PS - Deux autres blogs concernant l'Australie sont encore en... préparation... patience.
... C’est fou ce que le temps passe vite quand on est retraité et qu’on voyage – LOL.
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 17 mai 2023 05:34
par Bernard-52
Hello à tous,

Depuis Santiago, voici quelques nouvelles de mon Land Roamer et de mon voyage

En mars 2023, je suis bien arrivé à Melbourne, point de départ de mon périple en Australie et j’ai expédié mon Land Roamer par bateau vers le port de San Antonio, au Chili.

Après environ 7 semaines sur diverses iles de l’Océan Pacifique Sud, je viens d’arriver en Amérique du Sud ! En attendant mon Land Roamer (qui n'est pas encore sorti du port de San Antonio), j’ai visité Santiago et Valparaiso. Je me réjouis de commencer ce voyage sur un autre continent !

Avec BEAUCOUP de retard, voici un blog qui continue de décrire mon périple en Australie...

https://landroamer.blogspot.com/2008/01 ... rns_5.html
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Au plaisir de lire vos commentaires et avec toutes mes pensées positives !

Bernard

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Le parc national de Kakadu, le 2e plus grand parc d’Australie habité par des populations aborigènes depuis plus de 60'000 ans, un site classé par l’UNESCO, est très visité car il n’est pas loin de Darwin et offre une diversité de sites et d’options. Dans des plaines inondables, on peut naviguer sur une des quatre rivières pour observer des crocodiles d’eau de mer géants en plus de la faune (plus de 250 espèces d’oiseaux) et de la flore. On y trouve de splendides chutes d’eau et on peut y faire des treks à pied. Ubirr est un magnifique site de peintures rupestres aborigènes datant de plus de 20'000 ans. Juste à côté du parc se trouve une des plus grandes mines d’uranium au monde…

Puis, cela va être des centaines et des centaines de kilomètres très monotones dans le nord du « Northern Territory » et du « Queensland ». Près de la ville du Mont Isa, se trouvent des montagnes et lors de mon passage en fin d’après-midi, je vais subir un MONSTRE orage qui va durer presque 1 heure : dans ma vie, je n’ai jamais vu autant d’eau tomber aussi fort et aussi longtemps. Je comprends mieux comment des régions d’Australie peuvent se faire inonder si sévèrement. A Normanton (petite ville de province) , je suis tout près de l’immense golfe de Carpentarie qui se trouve au nord-est de l’Australie. Cette mer est très poissonneuse et de très nombreux 4x4 ont une barque en aluminium sur le toit (ou sur une remorque) et tirent une caravane tout-terrain pour aller passer leurs week-ends ou des vacances près de la mer. Une personne rencontrée me disait qu’avec son équipement high-tech, elle avait péché 30 kg de filets en 1 journée de pêche.

Au nord-est du Queensland, ma route mène ensuite au plateau de Tablelands une zone de moyenne altitude située dans une région tropicale et qui possède un climat exceptionnellement agréable et une couverture forestière luxuriante. Dans le passé, de magnifiques arbres géants ont été systématiquement coupés par les premiers habitants anglo-saxons afin de construire des maisons et des bateaux car la mer n’est pas loin. Le grand musée-village historique de Herberton relate bien cette époque révolue avec de nombreux objets judicieusement mis en valeur en plein air ou dans des maisons reconstruites selon les plans de l’époque : un vrai régal pour les yeux et pour les souvenirs du passé. Une longue descente assez abrupte me fait arriver au niveau de la mer, au nord de Cairns et je visite une partie de la forêt tropicale de Daintree.

Cairns a été mon coup de cœur de ce voyage en Australie ! Je trouve cette ville de taille humaine charmante par les superbes aménagements longeant le bord de mer (y compris une somptueuse piscine publique gratuite qui longe le « board walk ») et par le nombre important de bâtiments « d’époque » qui se mélangent harmonieusement à des constructions récentes. Son climat tropical est très agréable en hiver et hors de la saison des moussons quand j’y étais. Le reste de l’année son climat peut être chaud et très humide, ce qui est moins agréable

Depuis Cairns, je fais une excursion vers la Grand Barrière de corail, un site classé par l’UNESCO. Celle-ci constitue le plus grand récif corallien du monde qui s'étire sur plus de 2 300 kilomètres. Je m’inscris pour une sortie d’une journée de visite. Départ de bon matin sur un immense catamaran à voile, mais pour gagner du temps le trajet de plusieurs heures se fait aux moteurs. Arrivé près d’un banc de sable, nous pouvons à tour de rôle prendre place dans un esquif ayant des vitres sous la coque pour observer les fonds marins et via des Zodiacs aller sur le banc de sable qui nous sert de base pour faire du snorkeling. Ceux qui se sont inscrits peuvent faire de la plongée sous-marine en scaphandre autonome, tout le matériel se trouve à bord. Je constate avec plaisir que le site est « vivant » et offre un beau spectacle de vie sous-marine. Néanmoins, les fonds marins ne sont plus aussi fantastiques que ceux que j’avais observé dans mon enfance à l’ile Maurice, il y plus de 50 ans…

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 24 mai 2023 04:05
par Bernard-52
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Ha, ha il me reste encore un chapitre à écrire et un blog à préparer de mon voyage en Australie...

Cependant...

Update de mon Land Roamer au Chili.

Lundi 22 mai, je suis descendu à San Antonio et en début d'après-midi, le Roamer était déchargé de son flat rack et les documents douaniers étaient terminés.

Après 2 mois, les batteries étaient bonnes et le Roamer a bien démarré.
J'ai repris la route pour Santiago durant l'après-midi.

Je me réjouis de commencer la découverte d'une partie de cet immense continent !
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Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 21 juil. 2023 15:57
par Bernard-52
Hello et update depuis le Paraguay !

Au Chili, le 22 mai 2023, finalement (et à TRÈS GRAND frais !!!), j'ai pu sortir mon Land Romer du port de San Antonio et commencer mon voyage vers le nord et la belle région de San Pedro de Atacama.

J'ai ensuite continué mon voyage en Bolivie, vers la région de Uyuni où j'ai fait un beau périple dans le Lipez avant de continuer vers Potosi, Sucre, La Paz et le lac Titicaca. Puis, depuis Santa Cruz, une grande boucle pour visiter les missions jésuites de Bolivie, des trésors historiques.

Ce sera ensuite le Paraguay avec un passage dans la région des "colonies" Mennonites et vers Asuncion.
C'est de là que je vais prendre l'avion pour rentrer plusieurs semaines en Europe.
A mon retour de Suisse, je vais filer vers le Sud et la Patagonie.
=> Divers futurs blogs vont illuster cette partie du voyage en Amérique du Sud... PATIENCE ...

Avec BEAUCOUP de retard, je viens de finir le dernier volet de mon blog sur l'Australie: de Cairns à Melbourne.
https://landroamer.blogspot.com/2023/07 ... ourne.html
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Comme d'habitude, à la fin de la première page, vous pouvez choisir d'ouvrir une deuxième page avec d'autres photos de cette partie de mon périple.
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Pour ceux qui veulent avoir de nombreux détails de cette partie de mon voyage et mes commentaires sur l'Australie, je vous laisse lire le texte ci-dessous!

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... Fin mars 2023 Ma grande boucle australienne est terminée !
=> De retour à Melbourne après une boucle de 24,000 km

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Le 20 novembre 2022, le disque d’embrayage du Brimont (oui, c’est définitivement un Brutt !) me lâche encore une fois (la 4e depuis mon départ en Tour du Monde) 160 km au sud de Cairns alors que je commence mon retour vers Melbourne. Dans le hameau de Tully, je trouve le garage de Rob qui accepte de me recevoir sous un hangar à côté de son atelier. Je démonte la boite de vitesse et constate que l’arbre primaire de celle-ci a maintenant beaucoup de jeu, la boite de vitesse est hors-service !

A postériori j’arrive à la conclusion que l’arbre primaire de ma boite de vitesse prenait du jeu et occasionnait des vibrations qui sont donc la cause de mes déchirures successives du disque d’embrayage. Dans les réparations précédentes ce jeu était minime, indétecté par moi-même et les autres mécaniciens qui avaient jeté in coup d'œil.

A grand problème, grande décision : je vais rentrer en Suisse plutôt que prévu pour les fêtes de fin d’année et envoyer une nouvelle boîte de vitesses vers Tully pour début janvier 2023.
Depuis Tully, je dois donc prendre un bus vers Cairns, acheter un billet d’avion (aller-retour) Cairns-Sydney car j’avais déjà acheté mon billet Sydney-Genève, réussir à changer la date de mon vol de retour en Suisse (les avions sont pleins à 100% depuis l’Australie vers l’Europe) et arriver à la maison, presque un mois en avance.

Fin janvier 2023, je fais le trajet inverse et effectue le montage de la boîte de vitesses (que j'avais expédiée de Suisse) sous le hangar du garage de Rob à Tully. Après quelques kilomètres d’essais sur route, je constate avec satisfaction que la boîte de vitesses est en excellent état: je passe le cap des 1000 km, puis dès 2000 et des 3000 km sans encombre; graduellement et finalement je reprends confiance dans mon Roamer !

A Hervey Bay, j'organise mon voyage sur l'île de Fraser : la plus grande île de sable du monde, 123 km de long. Comme je n’ai pas encore confiance dans mon véhicule, que je ne veux donc pas prendre le risque de tomber en panne d’embrayage sur l'île et de devoir faire venir un camion de dépannage à très grand frais, je loue une Toyota Prado pour 2 jours. En plus, je ne souhaite pas asperger le châssis de mon Roamer d’eau salé en roulant sur les plages ; merci j’ai déjà dû changer un alternateur et un compresseur électrique (de très bonne marque, payé très cher) après une virée sur un lac salé en Iran. Il faut prendre un bac qui se traîne pendant presque 1 heure pour arriver sur l'île. C’est ensuite vraiment enchanteur de parcourir cette île ayant une végétation tropicale et c’est grisant de rouler à 80 km/h sur les longues plages sablonneuses de la côte Est de l'île. Le camping principal se trouve au centre de l'île, dans une clairière située autour du site d’un ancien village d'exploitants forestiers de l’époque héroique de la colonisation du pays. Ici, comme dans d’autres régions du Queensland tropical, des milliers d’arbres pluri-centenaires, géants faisant plus de 50 mètres de haut, avaient été outrageusement décimés pour construire bateaux et maisons. Il y avait relativement peu de véhicules sur l'île car ma visite se faisait après la haute saison touristique : vu sur certaines vidéos, en pleine saison c’est par endroit des files d’attentes interminables. Une magnifique visite, l’île n 'usurpe pas sa réputation, à faire absolument dans un voyage en Australie !

Mon voyage continue sur des grandes routes, dans des régions urbanisées (l’outback est bien terminé...) vers la Sunshine Coast, puis vers Brisbane et la Gold Coast. C’est une région avec une superbe climat à part quelques mois de saison des pluies plus ou moins intensives et une végétation luxuriante, semi-tropicale. C’est donc une région prisée par de nombreux retraités australiens qui y ont aménagé de superbes propriétés et maisons. Brisbane est une grande ville que j’ai bien apprécié. Byron Bay est la station « hip-hop » des surfeurs qui viennent profiter de ses belles plages et vagues assez régulières. Il y règne une belle ambiance de loisirs et de vacances.

Tout près de Byron Bay, sur un promontoir rocheux, dominé par un superbe phare érigé en 1901 se trouve le point le plus à l’Est de l’Australie. C’est mon 3e point extrême de l’Australie que je visite : au sud, à l’ouest et à l’est. Je suis hyper frustré de ne pas avoir pu visiter Cap York (le point le plus au nord) pour finir ma collection des points extrêmes de l'île, mais les retards occasionnés par mes ennuis mécaniques et l’arrivée de la saison des pluies auront rendu ce souhait impossible à réaliser. De même, je n'aurais pas assez de temps pour faire une visite de la Tasmanie avant l’échéance de mon visa de 12 mois en Australie... Il faut apprécier ce que l’on a pu faire et se rappeler que l’on ne peut pas aller partout et tout voir!

Je continue mon voyage vers le sud par 2 petites villes le long de la côte, Coffs Harbour et Port Macquarie avant les grands centres urbains de Newcastle et Sydney et finalement de Melbourne.

En arrivant à Melbourne, point de départ de mon voyage en Australie, je termine la boucle après 24'000 kilomètres. Je retiendrai surtout l'accueil des Australiens (mais pas de tous !), la grande variété de régions et des populations disséminées sur l'île-continent. Un très beau périple cependant perturbé par une succession d’ennuis mécaniques qui m’ont fait perdre 2 mois de voyages. Il faut savoir rester zen quand on se lance dans un Tour du Monde et en plus, avec un véhicule qui a 30 ans...

Après 3 allers-retours Australie-Europe par avion (en 2020, 2022 et 2023) il est temps pour moi de quitter définitivement l’Australie ; le 9 mars 2023, je m’envole depuis Melbourne car mon visa échoit le 12 mars et le Carnet de Passage en Douane du Brutt arrive en fin de validité le 16 mars ! Je vais emporter avec moi tant de souvenirs qui vont se rajouter à mes autres aventures depuis les 70 ans que je roule ma bosse sur la planète Terre

Quant à moi, je considère que j’ai fini la grosse moitié de mon Tour du Monde ; cela n’a pas toujours été facile et a demandé beaucoup de persévérance de ma part. Pour traverser le sud de l’océan Pacique, je me suis organisé de faire par avions plusieurs sauts de puces dans le but d’arriver au Chili à fin avril, idéalement en même temps que mon Brutt.


J’expédie mon Brutt vers le Chili !
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Ayant commencé et fini mon voyage à Melbourne et voulant absolument minimiser les trajets maritimes de mon Tour du Monde, c’est le Chili qui est ma destination privilégiée. Avec le même transitaire qui avaient organisé l’arrivée de mon véhicule en Australie, j’organise son expédition depuis Melbourne vers le port de San Antonio. Dans de nombreuses régions du monde, les constructeurs automobiles ont monopolisé le bateaux roulier (RO-RO) et les armateurs refusent de mettre des places à disposition des privés. Comme mon véhicule est trop haut pour entrer dans un container classique, je vais être obligé de le faire voyager sur un conteneur « flat-rack » de 20 pieds. Le risque que le Brutt soit exposé aux éléments salins ne m’enchante pas, mais je ne peux pas avoir une garantie que mon flat rack sera positionné à l’intérieur du bateau. Après un laborieux lavage du véhicule et de son châssis, je pulvérise sur le métal un enduit anti-humidité qui devrait protéger le métal de la rouille. J’achète aussi une house de caravane que je vais mettre sur le camion.

Le 8 mars au matin, j’ai rendez-vous au port pour empoter mon Land Roamer sur le flat rack. Deux dockers sont bien affairés à charger divers immenses objets sur des semi-remorques « hors gabarits », quand finalement ils viennent s’occuper de mon petit camion. Un flat rack de 20 pieds est amené à côté du camion et on compare les dimensions : si j’enlève la roue de secours, il va rester 5 centimètres entre la longueur totale du Brutt et l’écartement des volets verticaux latéraux ! C’est donc avec une grande minutie que les « pilotes » des deux chariots élévateurs vont élever puis glisser mon véhicule sur le soubassement du container sans dommages ! Je suis soulagé quand l’opération est terminée car je me faisais du souci qu’il y aurait des dégâts. Les dockers arriment ensuite le camion au flat rack avec de grosses sangles à cliquets. Avec une nacelle sur un chariot élévateur, les dockers positionnent la house de protection sur le camion, je serre les sangles de maintien et l’opération est terminée ! Comme il n’y pas de liaison maritime directe avec l’Amérique du Sud, mon flat rack va transiter par Panama, changer de bateau et prendre cap au sud en longeant la côte ouest du continent. En début d’après-midi, je passe voir le transitaire pour finaliser diverses démarches administratives et je rentre à pied en en tram à mon hôtel pour une dernière nuit à Melbourne.

L’exportation d’un véhicule d’Australie est nettement plus facile que son importation ! Aucun contrôle de bio-sécurité ou douaniers, mon Carnet de Passage en Douanes est validé comme « sorti » déjà quelques jours avant sa mise sur le flat rack. Le 15 mars 2023, le bateau porte-container « Mandalay » quitte Melbourne et emporte mon Brutt vers de nouveaux horizons...

Réflexions sur l’Australie…

Après l’Asie centrale, la Mongolie, la Chine et de nombreux pays du Sud-Est asiatique qui sont « exotiques », mon voyage dans le monde à prédominance anglo-saxonne qu’est l’Australie a été bien moins dépaysant. Avec seulement 26 millions d'habitants, dont environ 0.5 million d’aborigènes (densité de 3 habitants/km2) l‘ « outback » est éminemment présent. L’Australie est le plus ancien, le plus plat et le plus sec des continents habités du monde. Cependant c’est un pays hyper diversifié ayant une grande variété de climats : désertique au centre, une forêt tropicale humide au nord-est et des chaînes de montagnes dans le sud-est.

Voici quelques-unes de mes observations après une grande boucle du pays qui aura duré 9 mois.

J’ai BIEN aimé
La « magie et la force » de Uluru (Ayers rock).
La diversité des régions géographiques et climatiques.
La diversité ethnique : en sus des anglo-saxons et des aborigènes, on trouve de nombreuses personnes provenant d’Asie.
En général (mais pas toujours) l'accueil des australiens.
C’est un pays « riche » : tout est bien organisé, tout fonctionne, la couverture sociale et médicale est excellente.

J’ai MOINS aimé
Le contexte et la problématique des « Aborigènes » a été et reste un fiasco.
Les immenses distances entre les sites touristiques nécessitent de longues liaisons montantes.
Dans la plupart des « restaurants », la nourriture est affreuse. Tout est frit, les portions sont gargantuesques.
Surtout dans les zones rurales, une forte majorité des personnes sont obèses et habillées n’importe comment. Cela ne me dérange pas, mais beaucoup, beaucoup de tatouages extrêmes.
Bien que je sois bilingue et que je maîtrise les accents anglais et américains, dans les zones rurales l’accent australien est hyper difficile à comprendre !

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 21 juil. 2023 23:24
par zebulon54
Bonjour Bernard

Toujours aussi passionnant de lire tes récits de tourdemondiste.
Côté mécanique tu as eu de quoi t’occuper en Australie mais avec beaucoup de persévérance tu as trouvé des solutions.
Ton Brutt a peut-être quelques défauts mais quand on y réfléchit très peu de véhicules sont capables de faire le périple qu’il a déjà accompli.
Chapeau bas au conducteur et à sa monture 👍👋

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 27 juil. 2023 14:47
par Bernard-52
zebulon54 a écrit : 21 juil. 2023 23:24 Bonjour Bernard

Toujours aussi passionnant de lire tes récits de tourdemondiste.
Côté mécanique tu as eu de quoi t’occuper en Australie mais avec beaucoup de persévérance tu as trouvé des solutions.
Ton Brutt a peut-être quelques défauts mais quand on y réfléchit très peu de véhicules sont capables de faire le périple qu’il a déjà accompli.
Chapeau bas au conducteur et à sa monture 👍👋
.. Merci :-)

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 27 juil. 2023 14:50
par Bernard-52
Quelques statisques à la fin de mon périple en Australie:

52 Frontières traversées (entrée-sortie)
852 Jours de voyage (2 ans et 5 mois)
85373 Kilomètres
100 Kilomètres par jour, en moyenne

Ce n'est pas des vacances - LOL
.

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 25 déc. 2023 23:50
par Bernard-52
Hello à tous,

Argh... comme je suis en retard avec mes blogs...

Alors que j'ai déjà fait 17,000 km en Amérique du Sud, je vous présente le blog qui concerne ma traversée de l'Océan Pacique et de mes visites de plusieurs iles pendant que mon Land Roamer était sur les flots vers le Chili.

Pour vous changer de la grisaille hivernale, je vous recommande d'ouvrir mon blog pour découvrir des ciels bleus et de la chaleur !

C'est ici: https://landroamer.blogspot.com/2023/05 ... cific.html

Screenshot 2023-10-03 213208.png

NB - Pour faire du 4x4, vous pouvez consulter directement cette page : https://landroamer.blogspot.com/2023/10 ... ns-of.html

Tahiti.jpg

Bien cordialement, Bernard

PS - Je suis arrivé à Ushuaïa en novembre 2023. Je souhaite arriver en Colombie en novembre 2024 et en Alaska en août 2025...

Amerique du sud 22.jpeg

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 26 déc. 2023 09:29
par kaya29
Eh bien, vous n’aurez pas chômé landroamer et toi :thumbup:

Re: Le Land Roamer a commencé son TDM !

Posté : 26 déc. 2023 11:28
par zebulon54
Bonjour

Sympa ton cadeau de Noël !
Les voyages ce ne sont vraiment pas des vacances 🤡 avec tous ces blogs et forums à alimenter 🤪
Extraordinaire tour de monde que tu nous fais partager alors on ne t’en veut pas pour le retard
Bonne fin d’année aux antipodes 🤩